Mal de mer en ferry : tout ce qu’il faut savoir pour éviter le mal des transports !
Un ferry qui quitte le port, c’est la promesse du large, du vent salé… et parfois, du grand huit pour l’estomac. Dès que le navire danse sur la houle, certains passagers échangent leur sourire contre une grimace : le mal des transports n’a ni logique ni pitié, il frappe sans prévenir, qu’on soit marin chevronné ou simple amateur de croisière.
Alors, faut-il renoncer à la vue sur l’océan pour rester maître de son équilibre ? Entre recettes héritées des vieux loups de mer et croyances familiales, chacun tente sa chance. Pourtant, quelques gestes bien choisis suffisent à changer la donne et à faire de la traversée en ferry un souvenir lumineux, même lorsque la mer s’agite.
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Le mal de mer en ferry : un invité fréquent, mais pas inévitable
Sur le pont, même les plus confiants peuvent vaciller. Le mal de mer, cette version maritime du mal des transports, fait son apparition dès que le ferry quitte la quiétude du quai. Les symptômes arrivent comme une vague : nausées, vomissements, sueurs froides, teint blafard, et ce sentiment désagréable que le monde tangue. Que le trajet soit court ou relève d’une croisière longue distance, personne n’est à l’abri.
Tout part des mouvements du bateau qui brouillent les repères habituels. Le cerveau, habitué à une certaine harmonie entre ce qu’il voit et ce que l’oreille interne capte, se retrouve submergé de signaux contradictoires. C’est la cacophonie sensorielle, et le corps réplique parfois de façon spectaculaire. Ce trouble ne concerne pas que la mer : voiture, avion, train, tous peuvent en être le théâtre, mais la houle reste championne toutes catégories.
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- Nausées et vomissements dominent le palmarès des plaintes, bientôt suivis de sueurs froides et d’un teint cireux.
- Tout commence par ce décalage entre les mouvements réels et l’absence de repères fixes pour les yeux.
La fréquence de ces désagréments n’entame pourtant pas l’enthousiasme des voyageurs. Il existe des moyens concrets pour éviter le mal de mer ou au moins en limiter la portée. Quelques habitudes à adopter, et la traversée retrouve des airs de balade apaisante.
Pourquoi notre corps perd-il le nord en mer ?
La traversée en ferry soumet notre système d’équilibre à rude épreuve. Ce chef d’orchestre, logé dans l’oreille interne, ajuste en permanence la posture du corps grâce à un dialogue subtil avec les yeux et le cerveau. Mais sur l’eau, ce dialogue vire au quiproquo.
Quand le ferry tangue, l’oreille interne capte des mouvements que les yeux, rivés sur une cabine ou un horizon incertain, ne perçoivent pas de la même façon. Ce conflit sensoriel est l’étincelle qui déclenche les symptômes du mal des transports : nausées, vertiges, sueurs froides. Le cerveau, déboussolé, réagit comme si un poison l’attaquait : il ordonne au corps de se défendre, souvent par des vomissements intempestifs.
- L’équilibre de l’oreille interne dépend de la cohérence entre ce que voient les yeux et ce que ressent le corps.
- Sur un ferry, cette harmonie vole en éclats, exposant chacun à ce désagrément.
Le mal de mer ne s’acharne pas uniquement sur les plus sensibles : tout le monde peut y goûter, selon la météo, la fatigue ou son attention aux mouvements du bateau. Les chercheurs l’ont démontré : la prédisposition varie avec l’âge, l’état de santé ou même la génétique. Les enfants et adolescents, dont l’oreille interne n’a pas fini de se calibrer, sont particulièrement vulnérables.
Des gestes simples et efficaces pour limiter les risques en mer
Le choix de sa place sur le navire change tout. S’installer au centre du ferry, là où les secousses sont les plus atténuées, fait une vraie différence. Près d’un hublot, fixer l’horizon offre un point d’ancrage visuel et calme la tempête intérieure.
Votre assiette joue aussi un rôle. Miser sur des repas légers, peu gras, et faire l’impasse sur l’alcool, c’est préparer son corps à la traversée. Boire régulièrement, c’est éviter que la déshydratation ne vienne aggraver la situation.
- Le gingembre, en gélules ou en infusion, a fait ses preuves auprès de nombreux voyageurs pour repousser les nausées.
- L’huile essentielle de menthe poivrée, appliquée sur les tempes ou simplement respirée, offre un soulagement rapide, à condition de bien respecter les précautions d’usage.
Des accessoires innovants, comme les lunettes Boarding Ring, réconcilient les sens grâce à des anneaux remplis de liquide, simulant un horizon artificiel. Certaines compagnies les proposent à la location ou à l’achat à bord.
Marcher à intervalles réguliers sur le pont, respirer profondément, s’exposer à l’air frais : autant de gestes qui oxygènent et apaisent le corps. Ces petits rituels naturels sont idéaux en prévention. Si les symptômes persistent, d’autres solutions existent, à choisir avec discernement.
Quel remède adopter si la tempête persiste ?
Quand les symptômes du mal de mer s’installent — nausées, vomissements, tête qui tourne — il faut réagir sans tarder. Les antiémétiques restent le choix privilégié. Ces médicaments, à base de métoclopramide ou de dompéridone, ciblent directement le centre du vomissement. Les antihistaminiques comme la diphénhydramine ou le dimenhydrinate apportent également un soulagement, tout en pouvant rendre somnolent — un détail à ne pas négliger lors des longues traversées.
- Si vous avez des antécédents médicaux ou suivez un traitement, un avis médical s’impose avant toute prise.
- Le pharmacien saura vous orienter vers la molécule la plus adaptée à votre profil et à la durée du voyage.
Côté remèdes alternatifs, la homéopathie propose des solutions comme Cocculine ou Tabacum. Leur efficacité n’a jamais été confirmée scientifiquement, mais certains passagers y trouvent leur compte, préférant une approche plus douce.
Pour ceux qui souhaitent éviter les médicaments, les bracelets d’acupression sont devenus incontournables. Portés au poignet, ils stimulent le point P6 réputé calmer les nausées. Simples à utiliser, sans effets secondaires, ces bracelets séduisent de plus en plus les habitués des traversées maritimes.
Quel que soit le choix, rester attentif aux réactions du corps est primordial, surtout pour les enfants, les femmes enceintes ou les seniors. Le conseil d’un professionnel de santé reste la meilleure boussole pour naviguer en toute sérénité.
Sur la mer, chaque traversée a son lot d’incertitudes, mais quelques précautions suffisent à transformer le roulis en simple balancement. La prochaine fois que le ferry larguera les amarres, qui sait ? Peut-être serez-vous de ceux qui profitent de chaque vague — le regard perdu sur l’horizon, sans crainte du moindre tangage.